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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/626

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LE DIABLE AU CORPS.


je veux parler tout de suite à la personne qui m’écrit. Tout de suite, entendez-vous ?

(Philippine sort.)


Laissez-nous aussi, M. Félix. Voilà des suites de vos jolis tours, pourtant.

(Félix interdit suit
Philippine.)





LA COMTESSE.

Qu’est-il donc arrivé ?

LA MARQUISE.

Cette pauvre Nicole[1] à qui la tête tourne ! c’est elle qui m’écrit : écoute.

(Elle lit le billet.)

« Madame, après ce qui s’est passé sous vos yeux, je ne dois pas espérer que vous daigniez me garder à votre service. Je me retire donc, et vous prie d’agréer mes très-humbles excuses du scandale que j’ai causé, quoique bien innocemment, dans votre maison… » — Assurément, elle est fort innocente ; ce sont ces bandits de Belamour et Félix qui sont les seules causes du scandale.

LA COMTESSE, gaiement.

Mais ils nous ont bien fait rire. Il faut leur pardonner.

  1. La Marquise aurait été un peu moins alarmée sur le compte de Nicole, si elle avait su quelle bonne nuit lui avait fait passer M. de Rapignac. Au surplus, la délicatesse de cette fille mérite bien quelque éloge.