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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/627

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LE DIABLE AU CORPS.

LA MARQUISE, gaiement.

Tous deux ont de grands droits à votre indulgence, Madame la Comtesse.

LA COMTESSE.

Si vous n’étiez pas une ingrate, vous les jugeriez comme moi, M.me la Marquise. — Mais voyons le reste du billet…

LA MARQUISE, lisant.

« Oubliez-le…

(Le scandale.)


                  oubliez-le, de grace : et ne vous souvenez que de mon inviolable attachement ; que de mon zele pour votre service ; et du plus profond respect de votre très-humble et très-obéissante servante,

Nicole Culchaud. »
LA COMTESSE.

Certes, sa seule signature eut pu lui tenir lieu de justification.

LA MARQUISE.

Aussi n’ai-je pas contre elle le moindre ressentiment, et serais-je très-fâchée qu’elle quittât mon service.

LA COMTESSE[1].

En vérité, ma chere, tu es née coiffée. Les

  1. N’en déplaise au docteur, ceci fait longueur ; mais peut-on prendre sur soi de mutiler l’ouvrage d’autrui ?
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