à Paris, le fil des intérêts du vainqueur de Rapignac.
Il était tems que la Marquise, déja grosse
de huit mois, s’occupât des préparatifs de ses
couches. Elle eut pour lors, le courage de s’abstenir
de toute folie galante. Elle vint même à
bout d’enchaîner à certain point, la prodigieuse
tribaderie de la petite Comtesse, qui n’osa plus,
ni la provoquer, ni presque risquer de lui faire
venir l’eau à la bouche, en lui laissant appercevoir
ses propres fredaines. Cette incorrigible libertine,
réduite au cher Zamor, pour le fond de ses
amusemens solides, et à Félix, pour les caprices,
n’avait que très-rarement, pour ragoût, quelque
passade avec Philippine ou Belamour. — « Jamais
(disait-elle en soupirant) elle n’avait vécu d’un
régime aussi sobre. Mais elle aimait la Marquise,
et croyait lui être nécessaire jusqu’après ses couches ;
c’en était assez pour qu’elle se fixât près
d’elle à la campagne, oubliant les nombreuses
ressources de plaisir qu’elle abandonnait en vivant
hors de Paris.
Son amie avait pour l’individu qui devait résulter de la capucinale accointance, un plan arrêté, que tout ce qui s’était passé depuis avait fort contrarié. Ce plan, résultat de la plus secrete méditation, n’avait été communiqué à personne. Jusqu’ici les intéressés eux-mêmes n’avaient point été consultés. L’aimable Marquise avait projetté, puisqu’il faut enfin le dire, de marier avec Bela-