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Page:Nerciat - Le doctorat impromptu, 1866.djvu/36

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LE DOCTORAT IMPROMPTU

« Je redoutais fort l’instant où cet inspecteur, visitant la cuisine, me laisserait probablement seule avec mon trop inflammable élève. Par bonheur, Béatrix, qui se trouva devant la porte et que je fis monter avec moi, me sauva le dangereux tête-à-tête. Je renvoyai promptement mon jeune homme, sous prétexte que je voulais me déshabiller ; cependant ce besoin n’était pas le principal objet qui me faisait désirer d’être seule. Je fus invisible jusqu’au moment de nous mettre à table. — Victoire ! future baronne (dit, en entrant, avec le souper, l’emphatique et toujours bruyant Cudard : il tenait à la main deux lettres). Voici pour le coup des nouvelles positives et dont vous allez être enchantée. M. le baron m’écrit, et voilà, mademoiselle, ce que j’ai trouvé de joint pour vous à son épître. Ma foi ! vive la sympathie ! Ce galant homme a su calculer à la minute votre voyage et celui de notre paquet, afin que tout arrivât ensemble. — Je lus, sans partager