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LE DOCTORAT IMPROMPTU

pour moi quelque répugnance insurmontable, et que ses sens l’eussent tourmentée… (À travers tout son petit tortillage, je le voyais très-bien venir : à dessein donc de l’aider un peu.) — Cette femme !… eh bien ! — M’eût donné la préférence. — Et voilà mon pauvre petit tout confus, repentant peut-être d’avoir laissé échapper cet aveu cavalier. Cependant, au lieu de me fâcher, comme pour la décence j’aurais peut-être dû le faire, je fais la folie de rire aux éclats. — Comment (ripostai-je d’un ton railleur) ! à seize ans ! mais, mais, mon ami, voilà de ces propositions… qu’on ose tout au plus faire quand, décidément libertin, on a sous la main quelque femme d’une dissolution connue… car, avec toute autre, il n’y a qu’une longue habitude ou des sentiments réciproques bien avoués qui puissent relever l’homme le plus épris du respect qu’il doit à notre sexe. — Ah ! oui, je n’ai qu’à me conformer à ces belles maximes ! Une longue habitude ! des senti-

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