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LE DOCTORAT IMPROMPTU

ments réciproques ! Avons-nous le temps de voir se former tout cela ! Vous en parlez bien à votre aise ! Indifférente, bravant l’amour, et devant vous marier après-demain, vous ne vous souciez guère de ce que va devenir le malheureux Solange. Ce M. de Roqueval, qui revient pour votre bonheur, fera mon supplice ; il me comblera, si vous voulez, d’amitié, à cause de mon père ; il me conduira chez le ministre, voilà qui est fort bien ; mais après cela, le bourreau qu’il est me fera témoin de son funeste mariage ; le lendemain il me renverra dans ma famille… Et cependant vous serez à jamais perdue pour le malheureux que vous avez ensorcelé… Ah ! j’en mourrai… Non, non, mademoiselle ; je ne survivrai point au moment affreux qui m’arrachera d’auprès de vous !

« Et voilà les plus beaux yeux du monde changés en deux ruisseaux de larmes… Mes mains en sont trempées. J’allais, peut-être, dire quelque chose de trop, quand le bel enfant