Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/146

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
134
LES APHRODITES


d’abord avec circonspection, est étonné de cette taille si fine, de cette gorge si séparée, si ferme qu’on lui laisse parcourir. Limecœur, qui ne sent rien à demi, s’enflamme à l’excès ; il soulève avec timidité des jupes d’une légèreté non moins indicative que commode ; comme on fait en même temps chez lui des progrès en proportion des siens, il se permet de palper amoureusement les cuisses et le reste… La perfection qu’il y trouve n’ajoute pas moins à sa passion qu’à son étonnement. Le bijou brûle encore à la suite du vif exercice que vient de lui donner le petit préludeur. Limecœur croyant ne pouvoir faire trop humblement amende honorable devant les charmes provisoirement outragés par ses doutes, assez peu présomptueux d’ailleurs pour ne pas abuser si vite du droit de triompher, se précipite, et, collant sa bouche sur l’adorable sillon, lui donne en maître cette magique friction que bien des dames préfèrent aux plus solides services. La marquise éprouve bien vivement qu’un cavalier mûr, et qui intéresse, donne beaucoup plus de plaisir qu’un marmot dont un livre