lant, cédant la première aux instances de
Mâlejeu, dont c’est le tour et qui a pour
elle un goût particulier, dès qu’on voit ce
couple quitter ses vêtements, tous les
autres se hâtent d’imiter, et soudain toutes
les avantageuses sont de nouveau foulées.
C’est cette fois que (les cavaliers étant
moins incommodés d’une surabondance de
désirs) ces dames sont plus savoureusement
servies. On présume comment, puisque le
goût s’en mêle. Madame de Troubouillant
doit s’y trouver bien de Mâlejeu ; Durengin
y jette madame de Cognefort dans un véritable
délire ; madame de Bandamoi y jure
à Pinefière qu’il gagne infiniment à être
connu ; Limefort y mitonne à la petite
duchesse une vraie jouissance de nonne ; il
faut à Boutavant toute la solidité de son
moyen d’agencement pour n’être pas désarçonné
par les haut-le-corps variés de madame
de Pillengins ; l’assaut régulier de
Bellemontre avec Milady ressemble à celui
de deux habiles maîtres d’armes qui s’amusent
à la parade du contre ; Foutencour,
qui connaît le genre et les moyens de la
magnétique baronne, se laisse couver à
travers un presque imperceptible limage.
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LES APHRODITES