avantageuse : elle y tombe, et comme il est
impossible d’être supportablement sur ce
meuble sans engager ses pieds, elle le fait
à l’instant par absolue nécessité. Dès lors
il serait ridicule qu’elle fît plus de résistance ;
puisqu’elle en est là, pourquoi ne
pas faire tout de suite les choses de bonne
amitié ? Elle se soumet à la circonstance, et,
rassurée par un applaudissement général,
elle n’a plus que l’ambition de mériter le
suffrage de tant de connaisseurs qui sont
prêts à la juger. Belamour gagne beaucoup
à ce noble élan de l’amour-propre : qu’on
s’imagine voir une Psyché d’ébène berçant,
baisant et mordillant l’Amour.
À travers ces ébats, madame Durut, quitte enfin de son enragé Boutavant, survient et prend connaissance du cas. Son premier mouvement est de la colère : sans doute, elle troublerait des enfants charmants qui, dans cet instant, hélas ! ne savent guère si l’on conspire contre leur bonheur ; mais ces dames du tournoi, ces messieurs font obstacle, et le petit coup est complétement fourbi sans esclandre. C’est ainsi qu’au théâtre, après quelque chef-d’œuvre de nos