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JEAN S’EN ALLA…


fameux auteurs dramatiques, on pourrait voir le spectacle terminé par une scène de marionnettes. Durut, qu’on a calmée et qui finit par rire de la passade, laisse Belamour jouir des félicitations de toutes ces dames, qui, l’embrassant tour à tour, lui souhaitent, comme autant de fées, tous les biens qu’il mérite, autant de jolies femmes qu’il en pourra servir, en un mot, tout ce qui peut contribuer au bonheur.

Le moindre retard pouvait nuire beaucoup à la marche des choses ordonnées par madame Durut. Elle supprime donc le reste de la cérémonie, et prie les assistants de vouloir bien se retirer de l’enceinte, qui doit, comme on sait, être métamorphosée pour le soir. Tout le monde de la salle et des loges s’en va dans les jardins, où la promenade, une barque, une escarpolette, un trou-madame, un billard, un jeu de bague, etc., occupent ceux qui ne préfèrent pas les mystérieux et propices détours des bosquets anglais parsemés de temples et d’autels érigés au dieu du plaisir. Pendant que, d’un autre côté, le machiniste, le décorateur et leurs ouvriers s’évertuent, madame