Cependant l’infortuné Scheimpfreich, dès
qu’il a pu recouvrer un peu de connaissance,
a cru voir dans son malheur une
juste punition de son ancien parjure. Voulant
réparer sa faute autant que possible,
il a fait des dispositions tout à l’avantage
d’Eulalie, et d’avance il a prié le prince de
recevoir pour elle, avec une cassette de
bijoux de grand prix, une forte somme en
or et en plusieurs billets au porteur ou
lettres de change revêtues des formes nécessaires
pour que la belle baronne puisse
en toucher le montant.
Cette aventure met madame Durut dans le cas de courir chez le prince ; heureusement elle le rencontre comme il rentrait pour faire sa toilette.
Le Prince. — Déjà ! Tu as donc des ailes, ou tout au moins un ballon, ma chère Durut : il n’y a pas une heure qu’on est parti pour te porter ma lettre. (Ils pénètrent en parlant jusqu’au fond d’un appartement dont la dernière pièce est un joli boudoir.)