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LES APHRODITES


et faisant face un peu de biais au prélat, a visiblement son joujou d’amour sur le bord de celui de Fringante, légèrement écartée. Le mouvement de baiser en arrière donne à cette créature beaucoup de grâce et met les trésors de sa gorge dans la plus avantageuse exposition. À gauche, Fessange, étendu sur des carreaux verts et lilas, en regardant au plafond, voit par-dessus lui Célestine, à quatre pattes, venant à l’inverse emboucher le bijou masculin, tandis que le sien se présente ainsi tout naturellement à la bouche de l’Adonis. Ces attitudes, répétées à l’infini (dans des glaces de toute la hauteur d’une pièce éclairée d’en haut, et assez petite pour que les premiers objets ne soient pas trop fuyants), fournissent l’aspect d’une multitude variée pittoresquement.

Après avoir joui de ce coup d’œil pendant quelques instants, le prélat a le caprice de l’enrichir d’une piquante singularité. Zoé n’est plus à ses pieds, mais, non moins adroite que docile, elle a maintenant la tête en bas, toujours à portée du même objet ; elle est appuyée de ses deux mains