l’aimable Fleur, à laquelle il accordait bien
volontiers l’amoureux hommage qu’un
grand œil noir, brûlant, et mille autres
charmes semblaient exiger ; mais alors il
était encore trop jeune mousquetaire pour
cesser d’être timide. D’ailleurs, Fleur à dix-sept
ans, et maniant les crayons depuis
l’enfance, n’avait encore de passion que
pour son art. À peine commençait-elle à se
sentir piquée d’une espèce de préférence
qu’un charmant garçon semblait donner à
madame Hanneton, chez qui, sans être
artiste, il devait s’aperçevoir qu’il n’existait
plus ni belles formes, ni fraîcheur… Cher
lecteur, j’allais, sans y faire attention, tomber
dans la faute que j’ai dit plus haut vouloir
éviter, et je m’embarquais insensiblement
sur le courant d’une tortueuse nouvelle.
N’ayez pas peur : je ressaute sur le rivage,
et vous n’essuierez point la corvée d’un
roman.
Le tableau d’Adonis expirant eut lieu : madame Hanneton eut la gloire de poser en façon de Vénus. Vous imaginez bien que la jeune artiste eut beaucoup de peine à se garantir de copier ce qu’offrait avec autant