ne reconnaît pas sous la nouvelle forme
que sa mère a prise le rébarbatif et courroucé
Vandhour. La petite jouit donc sans
trouble des premières caresses que lui prodigue
une tendre et vive inconnue la nommant
sa chère fille et lui ordonnant d’embrasser
sous le nom de père celui que mille
fois l’aimable enfant a baisé sous le nom
d’amant. À bon compte, elle ne sait pas
trop ce que signifie cette scène extraordinaire.
Tandis que les choses se passaient ainsi dans l’hospice, une voiture volait vers Paris pour amener Belamour-Béatrix. On l’enlève, et le pauvre petit avait craint, au premier moment, de se voir privé de son aimable poste et rejeté dans l’obscurité du service domestique. Pendant le trajet, il s’en était peu fallu qu’il n’essayât de s’enfuir à travers la campagne ; mais il avait pourtant préféré de se confier au destin. Était-il d’ailleurs si malheureux dans son état de premier camillon, et ne retrouverait-il pas, dans tous les cas, sa protectrice, la charmante Célestine ? Il est arrivé, son étonnement est moins grand que celui de Violette, quand