il retrouve sous des habits convenables sa
bienfaitrice, sa compagne de lit, monsieur
Vandhour. Il n’est frappé que de l’indulgence
qu’on lui témoigne, quand il se
croyait assez mal dans les papiers du faux
Indien et dans ceux du violateur Limefort,
quoique celui-ci se fût vengé de manière à
ne plus pouvoir garder rancune. Loin de là,
c’est à qui le caressera davantage : les
noms touchants de père, de mère, de fils,
de fille, de frère, de sœur, voltigent de
bouche en bouche, se confondant avec les
plus tendres baisers.
À la suite de cette effusion de sentiments on confie les jeunes gens à Célestine, afin qu’elle fasse revêtir à chacun l’habit qui lui convient. La friponne profite de cette occasion pour s’amuser un moment : elle va se payer de ses soins par la satisfaction d’un libertin caprice. C’est chez elle, Violette et Belamour y sont déshabillés et mis insensiblement en état de pure nature. Chemin faisant elle leur a défini, d’une façon burlesque, quels nouveaux rapports allaient exister entre eux. D’abord les bons enfants s’en désolent ; ils trouveraient si doux de demeurer