coup, tout à fait nullifié. Dans sa mauvaise
humeur, il articula faiblement quelques
expressions un peu légères ; mais Plantamour
avait bien un autre souci c’était de
venger à l’instant la céleste Eulalie. Sans
tenir compte du mortifié baron, il vint, à sa
barbe, brûler un encens réel et copieux sur
le charmant autel que l’avantageux n’avait
enfumé qu’à peine. Ce dernier ne jugea pas
à propos d’attendre la fin de la réparation.
Eulalie, enfin seule avec l’étonnant Plantamour,
se mit, contre son usage, en frais
d’éloges, et lui fit compliment pour payer
si bien de la sorte, à vue, les dettes de tout
le monde. “ Il s’agirait, lui dit-il galamment,
d’acquitter avec vous l’univers, qu’un seul
de vos regards me mettrait en état d’y
suffire ! „ Un baiser d’Eulalie et quelques
moelleux mouvements dont elle était,
comme on sait, singulièrement avare, furent
la récompense de ces douceurs.
La grande-maîtresse enfin, inspirée de même que l’avait été le reconnaissant grand-maître, nomme Plantamour son premier assistant[1], en consommant avec lui le
- ↑ Le grand-maître avait deux assistantes ; la grande-