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CHAPITRE IV

CONFIDENCES. CONNAISSANCE NOUVELLE


Non pas tout à fait exprès pour cette reprise de possession, mais bien afin d’être un peu plus à nous-mêmes et de pouvoir causer, sans importuns, de tout ce qui nous était arrivé pendant une séparation si longue, nous nous étions rendus à cette délicieuse terre dont on peut se souvenir que milord Sidney m’avait fait don[1]. J’y avais conduit avec nous une seule personne, la baronne de Liesseval, mon intime amie, confidente de mes plus secrètes affections, comme je l’étais alors de toutes les siennes.

Dans le jardin, au clair de la lune, tandis que notre charmant compagnon de voyage était, croyait-on, occupé, dans son appartement, d’écritures qu’il ne pouvait différer, je contais ainsi ma chance.

  1. Voyez le deuxième volume des Fredaines.
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