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MONROSE


gante à table, elle aura tout le temps d’être amoureuse au boudoir. N’ai-je pas vu mille de ces tristes banquets où les amants appairés, se parlant à l’oreille avec gêne et les cœurs vides, médisant aussi bas du bonheur des occupés, il résultait de ces différents apartés le plus glacial ensemble… d’un excellent ton toutefois… »

Mais y pensé-je ! À propos de quoi me suis-je donc emparée de la parole, oubliant que ce n’est pas de moi qu’il s’agit ! Rentrons bien vite dans nos simples fonctions d’historienne, et remettons les lecteurs sur la trace de Monrose ; il est brûlant d’amour, et pour lui cette éternelle séance n’est qu’un insoutenable contretemps.