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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/384

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MONROSE


amie ; mais je veux bien encore ne pas vous punir de vos sottises par la ruine de vos intérêts ; j’achèverai donc mon ouvrage, mais songez à ne pas abuser de ma bonté… Mon cher comte, je vous demande pardon pour l’impertinence de monsieur. Il n’est pas étonnant que le sot adorateur d’une Flakbach ne sache pas demeurer en mesure avec des personnes honnêtes. Au surplus, je ne prétends pas en souffrir, et de quelque manière que les choses tournent, comte, et vous aussi, chevalier, je me flatte bien que nous continuerons de nous voir et de vivre parfaitement ensemble !… »

« Ici le pauvre époux se mit en grands frais de soumissions et d’excuses. Il avait si peur de ne pas devenir fermier général ! Il assura qu’à l’instant il allait tout raccommoder dans le haut, qu’il retiendrait à Paris ses amis et qu’il n’y aurait nullement de sa faute si désormais toute la société ne jouissait pas de la plus édifiante union. Ensuite, les époux nous laissèrent seuls.

« — Que le diable emporte l’antiquaire et son Jupiter ! dit alors le comte, qui doutait fort du succès du petit Moisimont à retenir son confrère. Parbleu ! ces gens de vos provinces sont d’étranges animaux ! Voyez un peu quelle scène ! De l’aventure nous perdons la succulente Dodon,