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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/547

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MONROSE


liaisons récentes. Toutes choses, à mon sens, commençaient à se passer fort bien : je dirigeais dans sa nouvelle carrière la trembleuse d’Aiglemont, qui se mettait à m’aimer de toute son âme, et plus sans doute que ne l’aurait souhaité mon cher neveu, s’il avait su tous les détails de notre intimité secrète. J’estimais la noble franchise de madame de Garancey, qui me témoignait clairement, sans m’en parler jamais, combien elle me savait gré d’aider son époux à supporter ses inévitables disgrâces. En un mot, m’attendant à chaque instant à voir ce pauvre d’Aiglemont venir aussi me confier ses peines, j’interrogeais mon cœur et je me trouvais toute prête à répandre sur les blessures de mon ancien ami le plaisir, ce baume souverain dont il me connaissait prodigue.