Aller au contenu

Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
47
MONROSE


mais il ne se montrait pas infatué de tant de faveur. Sa politesse à mon égard était d’un assez bon genre, et je ne trouvais rien de répugnant à penser que, puisqu’on le distinguait dans la maison de madame de Folaise, il serait possible que je me liasse avec lui. Je fus confirmé dans cette idée quand une certaine pantomime assez fine, que je surprenais entre la demoiselle et lui, m’eut assuré qu’ils étaient bien ensemble et que probablement il ne ferait point un obstacle pour qui aurait la fantaisie de courtiser un peu Sylvina. — Voilà bien, interrompis-je, la politique d’un vrai novice ! Eh ! mon cher Monrose, y eut-il jamais de l’obstacle auprès de madame de Folaise ! Croyez-vous que les années puissent corriger une femme des gaillardes inclinations que nous connaissons si bien à celle-ci ! À quoi bon cette matrone se serait-elle, avec tant de soin, appliquée à rajeunir, comme vous l’avez très-judicieusement observé, si ce n’était que, dominée de la passion des hommes, elle a fait vœu de les agacer tous et de ne s’en refuser aucun ! — J’ai pu l’apprendre bien peu de moments après celui dont je vous parle : mais enfin, j’eus ce petit mouvement de jalousie et je n’ai pas voulu vous le dissimuler,

« Soit que le président eût aussi remarqué le