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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/635

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MONROSE


en Allemagne, et blessé, comme elle le savait très-bien, n’était point en état de revenir en France, et y serait probablement encore longtemps attendu. La veuve une fois installée, c’était à notre héros d’arriver bien naturellement quelques heures plus tard, avec tout l’empressement d’un ami qui se serait fait un plaisir de nous surprendre.

J’avoue que, dès la première vue, je fus très-contente des inséparables. J’avais trop jugé mesdames de Belmont et de Floricourt d’après la sotte méchanceté du public. Armande me parut aussi très-bien… même beaucoup mieux que Monrose ne me l’avait dépeinte : il est vrai qu’il ne l’avait pas connue dans le meilleur temps. Le grand-chanoine, que j’avais aperçu partout, me fit de près le même effet que dans le tourbillon : une physionomie de feu, des manières originales et beaucoup d’usage du monde faisaient oublier qu’il manquait à cet aimable artificiel la perfection de la taille et des traits. On ne pouvait contraster mieux avec sir Georges, Antinoüs quant à la figure, mais si guindé, si sombre, si peu Français… qu’il n’obtenait pas un suffrage… C’était d’ailleurs un philosophe, un docteur.

Monrose, conformément à l’intention du pré-