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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/652

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MONROSE


Georges, bien trompé par sa Floricourt), je dis pas un qui n’ait été dans les bras de toutes ces dames[1] ; pas une de celles-ci, par conséquent, qui n’ait tour à tour plus ou moins favorisé tous ces messieurs ! Songez qu’il n’y en a pas une enfin qui n’ait électrisé toutes et chacune des sœurs… Les frères, je n’en parle pas. Tous, ou à peu près, me semblaient également éloignés de ressentir ce désir honteux qui jadis avait terni dans le même lieu Kinston, trop publiquement épris de cet enfant, notre héros aujourd’hui ; ce goût justement honni, surtout s’il a pour objet des individus à qui, depuis la cérémonie du rasoir, il n’est plus permis de folâtrer sur la ligne de démarcation des deux sexes ; cette su-

  1. Nous chantions à tous propos le couplet suivant, d’une chanson nouvelle alors, ou qui du moins l’était pour nous, et que Garancey ne voulait point avouer d’avoir composée :

    Air : Tandis que tout sommeille, de l’Amant jaloux :

     Il n’est si douce chaîne
     Qui ne blesse à la fin :
     Ce qui plaît le matin.
     Le soir se trouve gêne.
                La volupté
                Sans liberté
     N’est bientôt qu’une peine.
    Que parmi nous tout soit commun ;
    Plus de tyran, plus d’importun,
    Et que chacune et que chacun
     En aime une douzaine !