qu’elle avouait ne plus mériter de voir couronnée,
cessât de l’obséder ou la mît au tombeau.
Nous n’étions pas fort alarmés sur le compte de
cette femme sensible mais impérieusement dominée
par ses sens, violente mais légère, et
très-capable de se livrer aux distractions de
tout genre : elles sont autant de limes auxquelles
nulle passion ne peut résister, dès qu’elles
y ont fait la moindre brèche.
Madame de Moisimont nous avait encore fourni, ainsi qu’au public, un lambeau de roman d’un grand intérêt et passablement risible, quoique tragique ; voici le fait :
On se souvient d’avoir entendu dire quelque part que madame de Flakbach avait enfin récompensé d’un cadeau bigarré les tendresses de M. de Moisimont, devenu depuis directeur-général ? Bientôt l’état du malheureux ex-robin fut si cruel, que sa moitié craignit enfin de le perdre. S’il venait à mourir, c’était bien la peine de s’être mise en si grands frais pour le placer et lui procurer les fonds d’un cautionnement de près de quatre cent mille livres ! Furieuse, elle avait juré de se venger de l’impudique et virulente Flakbach.
On se souvient encore que M. de Moisimont était parent d’un certain président Blandin,