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Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/656

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MONROSE


l’antipode de Saint-Lubin et l’adorateur de mademoiselle Adélaïde ? Celle-ci se trouvait donc, par ses alentours, en liaison indirecte avec madame de Flakbach. Chez cette tragédienne, devenue baronne, faufilait le Rosimont, cet obscur acteur des Italiens, ce plaisant qui, figurant en façon de docteur au souper de Belmont, avait repris, auprès de Mimi consultante, ce que jadis il lui avait donné. Adélaïde avait à son tour bien traité le sieur Rosimont, et s’en trouvait excessivement incommodée. À travers tout cela, cette fille et Mimi, se convenant sur les rapports du catinisme et de l’extravagance, s’étaient liées d’une vive amitié. Mimi, qui détestait maintenant le Rosimont autant qu’elle l’avait autrefois aimé, ne l’avait point, et, par miracle, elle n’avait rien attrapé d’autre part, mais elle avait à venger et son époux et son amie, et l’on songeait encore in petto à la déconvenue passée du cher Monrose. Adélaïde souffrait ; M. de Moisimont, abîmé par les remèdes, n’avait plus qu’un souffle de vie. Dans cette position, les offensées se conjurèrent contre l’odieuse baronne et contre le funeste sigisbé Rosimont.

Certain soir, le couple infect assistait à un petit spectacle incognito. Les conjurées l’y sur-