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MONROSE


crois sûr du contraire, je l’ai arrachée du dangereux hôtel. Mon épouse ne s’était pas souciée de la recevoir… — Miséricorde ! m’écriai-je ici, la ci-devant madame Popinel craint encore pour ses vieux charmes !… » Étourdie que j’étais ! comme je défigurais mon propre ouvrage ! L’amour-propre du pauvre mari souffrit excessivement de ma note ; tout de suite je lui en marquai mon véritable repentir. « Viens, viens, mon Aglaé, dis-je ensuite ; quelles que soient les disgrâces qui te rendent à mon amitié, ce sera toujours une aubaine pour moi que de nous voir réunies ! Mais cette chère marquise, elle est donc bien malade ? — Hélas ! oui, dit Saint-Amand (au lieu de sa sœur, oppressée de douleur et de tendresse). Une fièvre terrible, et déjà même un peu de délire, annonce, selon le docteur, une petite-vérole de la plus maligne espèce. Il se flatte pourtant que, s’y étant pris de bonne heure, il parera tous les coups… » Aglaé, la plus jolie pleureuse que j’aie vue de ma vie, sanglotait à chaque mot de ce triste détail.

Vous seriez bien injustes, chers lecteurs (du nombre de ceux qui se piquent d’être austères) si vous refusiez à ces femmes schismatiques, contre lesquelles vos méthodiques préjugés se