Aller au contenu

Page:Nerciat - Monrose, 1871.djvu/97

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
75
MONROSE

« Ma curiosité pleinement satisfaite (c’est Monrose qui continue), j’aurais bien désiré que Saint-Lubin me laissât seul ; mais il avait, pour son compte, un autre chapitre à traiter, et ce n’était pas sans un propre intérêt qu’il avait mis tant d’empressement à me faire visite.

« Vous voilà bien au fait, monsieur, dit-il en approchant avec un peu plus de familiarité son siége du mien ; mais ne me compromettez pas. « Pourquoi, pourriez-vous me dire, un inconnu s’est-il mis de la sorte en frais d’éclaircissements qu’on ne lui demandait point ? » Je vous répondrais, chevalier, que je me suis senti soudain pour vous un… je ne sais quoi de favorable, d’attirant, qui ne m’a pas permis de vous laisser en danger d’essuyer des disgrâces inévitables pour vous, à moins du fil tutélaire que je viens de vous donner et qui vous guidera sûrement à travers le dédale de catinisme où nous avons fait connaissance. Ayez madame de Folaise, ou, pour dire mieux (il souriait), causez quelquefois ensemble de vos intérêts de famille ; fort bien, mais tâchez de lui être assez précieux pour qu’elle ne soit pas tentée de vous mettre en circulation ; autrement vous tombez dans un abîme. Adélaïde ?… vous l’aurez quand vous