Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/13

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de pierre, à les décorer de jets d’eau et d’ar- bres taillés en portiques.

Mais arrêtons nous ici, de peur qu’en com- battant trop vivement le préjugé qui défend à la littérature françoise, comme mouvement

rétrograde, un retour d’étude et d’investiga- tion vers son origine, nous ne paroissions nous escrimer contre un fantôme, ou frapper dans Pair comme Entelle : le principe étoit plus con- testé au temps où un célèbre écrivain allemand envisageoit ainsi l’avenir de la poésie fran- çoise.

» Si la poésie (nous traduisons M. Schlegel), pouvoit plus tard refleurir en France, je crois que cela ne seroit point par l’imitation des Anglois ni d’aucun autre peuple ; mais par un retour à l’esprit poétique ; en général, et en particulier à la littérature françoise des temps anciens. L’imitation ne conduira jamais la poésie d’une nation à son but définitif, et sur- tout l’imitation d’une littérature étrangère pan- venue au plus grand développement intellec- tuel et moral dont elle est susceptible : mais.il