Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/211

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D’un blond duvet emmantelés. r
A tort les fables des poètes,
Vous accusent, vous, alouettes,
D’avoir vostre père hay„
Jadis jusqu’à l’avoir trahi,
Coupant de^sa teste royale.
La blonde perruque fatale,
En laquelle un poil il portait
1 En qui toute sa force estait.
Mais quoy, voua n’estes.pas seulettes
A qui la langue des poètes .
Ait fait grand tort : dedans les bois
Le rossignol à haute voix,
Caché.dessous quelque verdure,
Se plajnt d’eux, et leur dit injure.
. Si fait bien l’arondelle aussi, t
Quand elle chante son cossi :
Ne laissez pds pourtant de dire
Mieux que devant la tirelire,
. Et faites crever par.dépit
Ces menteurs de Ce qu’ils ont dit.
Ne laissez pour cela de vivre
Joyeusement, et de poursuivre
A chaque retour du printemps
Vos~ accoutumez pnsse-tenips :