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SATIRES.
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LA VIE DE LA COUR.
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Marquis, que dois-je faire en cette incertitude ?
Dois-je, las de courir, me remettre à l’estude,
Lire Homère, Aristote, et, disciple nouveau,
Glaner ce que les Grecs ont de riche et de beau ;
Restes de ces moissons que Ronsard et Desportes
Ont remporté du champ sur leurs espaules fortes ;
Qu’ils ont comme leur propre en leur grange entassé,
Esgallant leurs honneurs aux honneurs du passé ?
Ou si continuant à courtiser mon maistre,
Je me dois jusqu’au bout d’espérance repaistre,
Courtisan morfondu, frénétique et resveur,