Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/356

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Voilà fort bien parlé, si l’on me vouloit croire.
Sotte présomption, vous m’enivroz sans boirel
Mais après,.en cherchant, avoir autant couru
Qu’aux advens de Noël fait le moine bourru,
Pour retrouver un homme envers qui la satire,
Sans flatter, ne trouvait que mordro et que redire,
Qui sçust d’un choix prudent toute chose espluchcr,
Ma foi, si ce n’est vous, je n’en vous plus chercher.
Or ce n’est point pour estro-oslevé do fortune :
Aux sages commo aux fous c’est chose assez commune ;
Elle avance un chacun sans raison et Sans choix ;
Les fous sont aux eschets les plus proches des rois.
Aussi mon jugement sur cela ne se fonde ;
Au compas des grandeurs je ne juge le monde :
L’eselat de ces grandeurs ne m’csbîouit led yeux.
Pour estre dans le ciel je n’estime les dieux,
Mais pour s’y maintenir, et gouverner.de sorte
Que ce tout en devoir règlement se comporte, # >
Et que leur providence également conduit >
Tout ce- que le solçil en la terre produit.
Des hommesj tout ainsi, je ne puis recognoÎ6tre,
Les grands, mais bien ceux-là qui méritent doTestrc,
Et do qui le mérite, indomtable en vertu, t )’-
Force les àoo’dens, et n’est point abattu ; ;... !
Non plus que des farceurs je n’en puis faire conte^