Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/64

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On sentoit bien dès ce temps-là combien cette réforme annoncée si pompeusement étoit mesquine, et conçue d’après des vues étroites. Régnier surtout, Régnier, poète d’une toute autre force que Malherbe, et qui n’eut que le tort d^tre trop modeste, et de se contenter d’exceller dans un genre à lui, sans se mettre à la tête d’aucune école, tance celle de Mal- herbe avec une sorte dé mépris :

Cependant leur savoir ne s’étend seulement ’
Qu’à regratter un mot douteux au jugement ;
Prendre garde qu’un qui ne heurte une diphtongue,.
Épier si des vers, la rime est brève PU longue,
Ou bien si la voyelle à l’autre s’unissant »
Ne rend point à l’oreille un vers trop languissant,
Et laissent sur le verd le noble dé l’ouvrage.

(Voy. oute la satire intit. : le Critique outré )

Tout cela est très^vrai. Malherbe réfprmpitejv grammairien, en, éplueheur,4é mMts, et.non, vpas en poète ; et ;, malgré tQnté&sesJnvectfres,

néraux. ’Nous avançons que le système classique 3t été fatal aux auteurs des deux siècles derniers, sans’ porter du reste aucune atteinte à leur gloire et ati ; mérite de leurs écrits.