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Page:Nerval - Contes et Facéties, 1852.djvu/45

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étant né seulement d’une fille que feu l’épouse de maître Goubard avait eue d’un premier mariage.

Mais comment lui faire comprendre qu’il tendait à s’exagérer l’importance des liens de famille, et qu’il avait, à l’égard des droits et des privilèges de la parenté, des idées trop larges, trop arrêtées, et, en quelque sorte, trop patriarcales ?

Cependant il était probable que bientôt il sentirait de lui-même son indiscrétion, et Eustache se vit obligé de prendre patience, ainsi que les dames de Fontainebleau, quand la cour est à Paris, comme dit le proverbe.

Mais la noce faite et parfaite ne changea rien aux habitudes de l’arquebusier à cheval, qui même fit espérer qu’il pourrait obtenir, grâce à la tranquillité des croquants, de rester à Paris jusqu’à l’arrivée de son corps. Eustache tenta quelques allusions épigrammatiques sur ce que certaines gens prenaient des boutiques pour des hôtelleries, et bien d’autres qui ne furent point saisies, ou qui parurent faibles ; du reste, il n’osait encore en parler ouvertement à sa femme et à son beau-père, ne voulant pas se donner, dès les premiers