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LES FILLES DU FEU

« Le jour étant venu duquel il me devait quérir la nuit, je dis à un palefrenier qui avait nom Breteau : Je voudrais bien que tu me prêtasses un cheval pour envoyer à Soissons cette nuit quérir pour me faire un corps de cotte, te promettant que le cheval sera ici avant que maman se lève… »

— Il semblerait donc prouvé — me dit Sylvain — que le château de Longueval était situé aux environs de Soissons, donc ce ne serait pas le moment de revenir vers Chantilly. Ce changement de direction a déjà risqué de te faire arrêter une fois, — parce que des gens qui changent d’idée tout à coup paraissent toujours des gens suspects…


CORRESPONDANCE.


Vous m’envoyez deux lettres concernant mes premiers articles sur l’abbé de Bucquoy. La première, d’après une biographie abrégée, établit que Bucquoy et Bucquoi ne représentent pas le même nom. — À quoi je répondrai que les noms anciens n’ont pas d’orthographe. L’identité des familles ne s’établit que d’après les armoiries, et nous avons déjà donné celles de cette famille (l’écusson bandé de vair et de gueules de six pièces). Cela se retrouve dans toutes les branches, soit de Picardie, soit de l’Île-de-France, soit de Champagne, d’où était l’abbé de Bucquoi. Longueval touche à la Champagne, comme on le sait déjà. — Il est inutile de prolonger cette discussion héraldique.

Je reçois de vous une seconde lettre qui vient de Belgique :


« Lecteur sympathique de M. Gérard de Nerval et désirant lui être agréable, je lui communique le document ci-