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Page:Nerval - Les Filles du feu.djvu/267

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Marcelli.

Et c’est ce qu’il me faut, vrai Dieu ! un confident muet comme une tombe.

Fabio.

Bon ! ne sais-je pas vos façons ?… Vous voulez publier une bonne fortune, et vous m’avez choisi pour le héraut de votre gloire.

Marcelli.

Au contraire, je veux prévenir une indiscrétion, en vous confiant bénévolement certaines choses que vous n’avez pas manqué de soupçonner.

Fabio.

Je ne sais ce que vous voulez dire.

Marcelli.

On ne garde pas un secret surpris, au lieu qu’une confidence engage.

Fabio.

Mais je ne soupçonne rien qui vous puisse concerner.

Marcelli.

Il convient alors que je vous dise tout.

Fabio.

Vous n’allez donc pas au théâtre ?

Marcelli.

Non, pas ce soir ; et vous ?

Fabio.

Moi, j’ai quelque affaire en tête, j’ai besoin de me promener seul.

Marcelli.

Je gage que vous composez un opéra ?