Page:Nerval - Les Filles du feu.djvu/269

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FABIO, avec humeur. Jamais !

MARCELLI. Les signes convenus entre nous à de certains instants où l’attention du public se porte ailleurs ?

FABIO. Je n’ai rien vu de pareil.

MARCELLI. Quoi ! vous êtes distrait à ce point ? J’ai donc eu tort de vous croire informé d’une partie de mon secret ; mais la confidence étant commencée…

FABIO, vivement. Oui, certes ! vous me voyez maintenant curieux d’en connaître la fin.

MARCELLI. Peut-être n’avez-vous jamais fait grande attention à la signora Corilla ? Vous êtes plus occupé, n’est-ce pas, de sa voix que de sa figure ? Eh bien ! regardez-la, elle est charmante !

FABIO. J’en conviens.

MARCELLI. Une blonde d’Italie ou d’Espagne, c’est toujours une espèce de beauté fort singulière et qui a du prix par sa rareté.

FABIO. C’est également mon avis.

MARCELLI. Ne trouvez-vous pas qu’elle ressemble à la Judith de Caravagio, qui est dans le Musée royal ?

FABIO.