même dédiée, avec de jolies illustrations, à l’ex-reine des Français… Je ne puis vous la donner entière ; voici encore les détails dont je me souviens.
Trois capitaines passent à cheval près du rosier blanc :
Le plus jeune des trois
La prit par sa main blanche :
— Montez, montez la belle,
Dessus mon cheval gris.
On voit encore, par ces quatre vers, qu’il est possible de ne pas rimer en poésie ; — c’est ce que savent les Allemands, qui, dans certaines pièces, emploient seulement les longues et les brèves, à la manière antique.
Les trois cavaliers et la jeune fille, montée en croupe derrière le plus jeune, arrivent à Senlis. Aussitôt arrivés, l’hôtesse la regarde :
Entrez, entrez, la belle ;
Entrez sans plus de bruit,
Avec trois capitaines
Vous passerez la nuit !
Quand la belle comprend qu’elle a fait une démarche un peu légère, — après avoir présidé au souper, elle fait la morte, et les trois cavaliers sont assez naïfs pour se prendre à cette feinte. — Ils se disent : « Quoi ! notre mie est morte ! » et se demandent où il faut la reporter :
Au jardin de son père !
dit le plus jeune ; et c’est sous le rosier blanc qu’ils s’en vont déposer le corps.