et les voisins prennent Hermès à témoin de leur bonne intelligence. »
On voit que dans l’année païenne, dont Quintus Aucler proposait le rétablissement, les jours de fête ne manquaient pas. À ces féries obligées, il venait encore s’en joindre d’autres, dites conceptives, et dont les points devaient varier selon que les saisons étaient plus ou moins hâtives. Telles étaient les ambarvales, les amburbiales, le grand lustre, qui ne revient que tous les cinq ans, fête de purification générale, où l’on se prépare à la célébration des dionysiaques, — les féries sémentives, les paganales, la naissance d’Iacchus, la délivrance des couches de Minerve, ainsi que les fêtes du solstice et de l’équinoxe.
Les familles devaient aussi avoir leurs fêtes. Chacun, à l’anniversaire de sa naissance, devait sacrifier un porc à son génie. Les pauvres pouvaient se contenter de lui offrir du vin et des fleurs. Il y avait aussi des sacrifices de bout de l’an pour les âmes des parents morts et pour les dieux mânes, puis des novembdiales, quand on se croyait menacé de quelque malheur ; et des lectisternes pendant lesquelles on se réconciliait avec ses ennemis. Les jours de jeûne devaient avoir lieu la veille des grandes solennités et pendant tout le mois qui correspond à février. Aux ides de novembre se trouvait la fête des morts. C’est le jour où les mânes se répandent sur la terre. — Ce jour-là, le monde est ouvert ; les ombres viennent juger les actions des vivants et s’inquiètent de la mémoire qu’on leur a gardée.
En examinant tout ce système de restauration païenne, on ne serait pas étonné de le voir s’accorder avec les principales fêtes de l’Église, qui, dans le principe, s’accommoda sur bien des points au calendrier romain.
L’observation du jeûne et l’abstinence de certains aliments préoccupent beaucoup l’hiérophante nouveau. Il lance l’anathème contre les impies qui se nourrissent de la viande des solipèdes, des oiseaux de proie et des animaux carnassiers. —