tisse que ma pesanteur surmontait l’attraction et que je redescendais vers la terre : mon opinion ne fut pas fausse, car j’y retombai quelque temps après. »
Dans sa Relation des États du Soleil, etc., il décrit une autre machine qu’il appelle un oiseau de bois.
Swift, esprit de la même trempe, a décrit aussi une sorte d’île qu’il appelle Laputa, et qui plane par des procédés électriques.
Le livre des Hommes volants a été encore conçu par un Anglais nommé Pierre Wilkins. Restif de la Bretonne l’a imité, et tout le monde a vu les gravures qui représentent un homme nommé Victorin s’élevant sur deux ailes de chauve-souris s’ouvrant et se fermant à la faveur d’un mécanisme et guidant l’inventeur dans les contrées les plus éloignées de nous.
Une tradition rapporte que, sous Louis XIV, un nommé Allard, dont la profession était de danser sur la corde, se vanta de pouvoir voler. La cour était à Saint-Germain en Laye. Ce fut le théâtre qu’il choisit pour son expérience. Il se mit des ailes dont j’ignore la structure, et s’élança devant le roi et la cour de dessus la terrasse de Saint-Germain ; son dessein était de s’abattre dans un endroit de la forêt qu’il avait désigné, mais il tomba auparavant et se blessa très-grièvement.
« Olivier de Malmesbury, savant bénédictin anglais et bon mécanicien, entreprit de voler en s’élevant du haut d’une tour ; mais les ailes qu’il avait attachées à ses bras et à ses pieds n’ayant pu le porter qu’environ cent vingt pas, il se cassa les jambes en tombant, et mourut à Malmesbury en 1060. »
Le jésuite Pierre Lana, dans son Prodromo d’ell arte maestra, publié en 1670 à Brescia, donne la description d’une barque volante, suspendue à quatre globes composés de légères lames métalliques, et dont on pomperait l’air pour les rendre plus légers qu’un égal volume d’air atmosphérique. Un Français, nommé Besnier, fit paraître dans le Journal des savants de 1676 la description d’une machine pour voler. Bo-