retremper en Allemagne aux vignes du Danube, des ennuis que m’avaient causés les vignes du Rhin.
Le Rhin est perfide ; il a trop de lorelys qui chantent le soir dans les ruines des vieux châteaux ! Quant au Danube, quel bon fleuve ! Il me semble aujourd’hui qu’il roule dans ses flots des saucisses (wurchell) et des gâteaux glacés de sel.
Ceci est un souvenir de Vienne. Il ne faut pas anticiper.
Harel avait été dédommagé des pertes qu’il avait subies par le retard apporté aux représentations de la pièce. Sa réclamation me donnait aussi les mêmes droits.
C’était un ministère amené par les efforts de l’opposition qui avait succédé au ministère de cour dont j’ai parlé. Je fis valoir mes droits. Mais je ne voulus pas que l’argent de l’État fût même dépensé sans compensation. Je promis six cents francs de copie pour les six cents francs qu’on me rendait.
J’ai envoyé des articles sur des questions de commerce et de contrefaçon pour le double de ce que j’ai pu recevoir.
Voilà ma réponse au Corsaire.
Reparlons de l’abbé de Bucquoy. On m’a communiqué sa généalogie aux Archives. — Son nom patronymique est Longueval. Et, par cette particularité qui fait sans cesse en France l’étonnement des personnes simples, ce nom ne se trouve pas une seule fois dans les récits et les actes qui le signalent à l’attention publique.
Les Archives possèdent sur cette famille une histoire charmante d’amour que je puis vous adresser sans crainte, puisqu’elle est complètement historique.
C’est un manuscrit d’environ cent pages, au papier jauni, à l’encre déteinte, dont les feuilles sont réunies avec des faveurs d’un rose passé, et qui contient l’histoire d’Angélique de Longueval ; j’en ai pris quelques extraits que je tâcherai de lier par une analyse fidèle.