MM. de Barante, Guizot, Thiers, etc., ils nous rassurent par bien des points.
Une seule pensée nous alarme encore. C’est une rectification qui nous a été adressée hier — avec beaucoup de bienveillance, d’ailleurs, — mais qui n’en détruit pas moins un détail important de notre récit touchant l’évasion de l’abbé de Bucquoy du fort l’Évêque. Nos matériaux indiquent qu’il s’était dirigé du côté du Temple, nous avions cru pouvoir le faire passer par le pont Neuf. — Il aurait pu tout aussi bien, dans cette donnée, prendre quelque autre pont… ; mais il fallait lier le récit, en indiquant sa marche supposée.
Il se trouve prouvé maintenant que le Fort ou le For-l’Évêque était situé sur la rive droite de la Seine ; par conséquent, notre abbé n’a pas pu prendre les ponts pour gagner le quartier du Temple. Avouer cette faute, c’est montrer la sincérité de tout notre travail.
Un scrupule encore nous a interrompu dans les derniers événements que nous venons de peindre. Nous ne sommes pas sûrs que la prison de Soissons d’où les faux saulniers tentèrent de faire échapper l’abbé de Bucquoy fût située près de l’église Saint-Jean. Ayant fait exprès, il y a peu de jours, un voyage à Soissons, nous ne pouvons nous disculper de cette négligence impardonnable de n’avoir point noté le nom de l’église.
Si, maintenant, non content d’avoir parfois dramatisé l’action, — en n’ajoutant toutefois que des raccords à certains dialogues rapportés dans les écrits du temps, — nous voulions pousser une pointe dans le roman historique, personne probablement ne pourrait nous prouver à nous, possesseur d’un livre qui paraît être unique en France, que nous trompons sciemment l’administration du timbre et le public.
Reprenons les faits :
… Des gens dont les intentions sont inconnues tentent de faire échapper l’abbé de Bucquoy de la prison de Soissons : c’est évidemment un parti de ces mêmes faux saulniers qu’il