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LÉO BURCKART.



Les scènes que l’on va lire prennent pour centre les pays mêmes décrits dans les deux voyages qui précèdent. Les souvenirs de Carl Sand et de Kotzebue, recueillis tout nouveaux encore dans le voyage que je fis avec Alexandre Dumas à Francfort, m’avaient donné l’idée d’une composition dramatique, traitée librement à la manière de Schiller. La société que nous avions vue et étudiée, autant qu’on peut le faire en quelques semaines de séjour, mais avec les bienveillants renseignements qui s’offraient à nous de toutes parts, fournissait mille détails de mœurs propres à compléter l’œuvre, et à lui donner un intérêt plus général.

C’est à Heidelberg, au milieu des étudiants, que j’essayai de peindre le mouvement parfois grand et généreux, parfois imprudent et tumultueux de cette jeunesse toute frémissante encore du vieux levain de 1813. — Vingt-cinq années nous séparaient de cette époque, et cependant mon compagnon ni moi