lie ; mais vous êtes resté à Francfort une année entière après mon départ… Vous vous êtes quittés sans regrets, sans larmes ?…
frantz. Sans larmes, mais non sans regrets ! J’avais le cœur serré, madame, je vous jure ; et son père pleurait en embrassant un élève chéri, qu’il n’espérait plus revoir ! Mais elle, pourquoi eût-elle versé des larmes ? nous étions presque enfants tous les deux… et notre attachement n’était que de l’habitude.
diana. Mais Marguerite est bien changée, je vous
en préviens ; à son âge, ces transformations-là se
font vite ; ce n’est plus la même femme, en vérité :
et moi-même, à la soirée d’un sénateur où nous
nous sommes retrouvées d’abord, je ne l’ai reconnue que la dernière ; et je me demandais, un moment avant, quelle était donc cette belle personne
qui venait à moi D’ailleurs, si votre cœur est paisible, je réponds aujourd’hui du sien. Celui qu’elle
a épousé est un homme fort distingué ; noble de
cœur, sinon de naissance, jeune encore, et qu’elle
paraît aimer beaucoup. Quant à la position qu’il
occupe dans le monde…
le domestique. Voici les deux personnes qui attendent madame.