diégo. Toujours des révolutions. Les rois s’en vont, je les pousse.
le chevalier. Ceux de ce monde-ci sont plus solides.
diégo. Aussi, j’y vais posément : j’étudie ; je fais partie de l’université de Leipsick pour l’instant, tu vois.
le chevalier. Et qu’est-ce que tu y apprends ?
diégo. Les sciences abstraites.
le chevalier. Et qu’est-ce que tu y enseignes ?
diégo. Le maniement de la canne à deux bouts, l’usage du stylet et quelques jeux de hasard de mon invention.
le chevalier. Brave Mexicain !… descendant de Fernand Cortez !… tu as bien descendu.
diégo. N’est-ce pas ? Moi ! un ancien membre du gouvernement provisoire de Tampico !… un ex-ambassadeur de Bolivar à la république du Pérou.
le chevalier. Tu es bien vieux, aujourd’hui, pour un étudiant !
diégo. On est toujours jeune pour apprendre. Une autre bouteille… Et puis, sais-tu ?… me voilà parmi ces bons jeunes gens allemands : on me respecte, on me paye à boire, et les marchands me font crédit. Quand arrivera le grand jour, je me lèverai comme un seul homme !… Et toi, es-tu toujours fidèle ?
le chevalier. Fidèle à nos serments, le même