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TROISIÈME JOURNÉE.

Les jardins de la résidence du prince au coucher du soleil. Les promeneurs passent et repassent. La façade du palais s’illumine peu à peu.

I. — FLAMING, ROLLER, DIEGO, en costume d’étudiant.


flaming. Allons donc, encore un instant !

roller. Non, ma foi ! je ne puis rester si longtemps sans boire et sans fumer ; et la vue d’un palais ne me réjouit pas tellement les yeux, que cela me fasse oublier la pipe et la bière.

flaming. Et les jolies promeneuses ?

roller. Crois-tu qu’elles viennent ici pour nous ? C’est pour ces messieurs à ceinture pendante et à sabre traînant. Aux étudiants les filles d’auberge, c’est assez bon pour eux. Tiens, ne me parle pas de ces villes d’université, qui sont en même temps résidence royale. Vive Bonn, vive Heidelberg !… D’ailleurs, voilà qu’on nous chasse. (On entend les clairons sonner la retraite.)

flaming. Il n’est pas l’heure.