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LORELY

marguerite. Quelle pensée aveZ-VOUS, Ô ciel ?… Mon mari serait menacé !…

frantz. Eh ! je ne parle ici que de la possibilité de ma mort !… Je vous demande un peu de bonté… comme celui que le couteau menace, et qui obtient la pitié même de ses juges ! Marguerite ! dites-moi seulement que notre pensée s’unit en Dieu, afin que je me dévoue s’il le faut avec plus de courage… (11 lui prend la main).

marguerite. Non ! non ! laissez-moi : voici Diana qui revient ! — Grand Dieu ! vous avez été blessé là, blessé pour moi ! Oh ! malheureuse ! Franlz, il y a a donc entre nous un sort bien fatal. Je ne voulais pas vous affliger, Frantz ! Mon Dieu… mais que puis-jc faire !… Diana !… je suis sauvée.


IX. — Les mêmes, DIANA.


diana (tout émue de son côté). Rentrons, tout ceci m’indigne…

marguerite (à part). Elle ne s’aperçoit de rien !

diana. Le prince m’a refusé la grâce de mon frère !…

marguerite. De ton frère, Diana… M. de Waldeck ?

diana. Et c’est ton mari qui l’avait fait destituer à la suite de ce duel fatal !

marguerite. Dieu !