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LORELY


XI. — FRANTZ, MARGUERITE.


marguerite. Qui va là ?

frantz. Marguerite !

marguerite. Frantz ? Partez, monsieur, parlez ; il y a un grand danger qui vous menace…

frantz. Je le sais… je le sais.

marguerite. Je n’ai consenti à vous voir que pour vous dire cela ; je vous l’ai dit, allez.

frantz. Marguerite…

marguerite. Allez, monsieur : vous n’avez pas un instant à perdre, quittez la ville !

frantz. Oui ; mais auparavant, j’ai encore quelques dernières paroles à vous dire. Vous me reverrez, Marguerite ! cette nuit même peut-être…

marguerite. Non, ne revenez pas… Adieu. Vous m’effrayez ! (Seule.) Cette agitation… ce costume… ce masque… que veut dire tout cela ? Oh ! pourtant, mon Dieu, je te remercie ! Dans ces dangers qui menacent à la fois ces deux hommes, c’est pour Léo que j’ai eu peur… c’est Léo que j’aime ! (Elle tombe à genoux, le chœur des étudiants s’éloigne.)