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LORELY

qu’aient été les inoyons employés. Je vous donne ce bon de 20,000 florins.

le chevalier. Quelle est la condition ?

léo. La voici. Quand les arrestations auront eu lieu, vous aurez à faire, ainsi que moi, votre déclaration ou procès-verbal au chef de la police du royaume, touchant les crimes ou projets dont vous avez connaissance…

le chevalier. Oui, monseigneur.

léo. Bien. Vous ne parlerez ni de ma présence à cette réunion, ni du projet d’attentat qui ne concerne que moi.

le chevalier. Monseigneur…

léo. Vous ferez ainsi… ni des papiers surpris chez moi. Vous laisserez tomber tout ce côté de la conspiration.

le chevalier. Vous le voulez…

léo. Je pense avoir ce droit. Si le prince trouvait la somme trop forte, ce billet sera une traite sur ma propre fortune.

le chevalier. Vous avez ma parole, monseigneur.

léo. Je n’ai pas fini. Je vais rentrer dans l’obscurité, monsieur ; mais un homme qui a passé par le ministère, et qui le quitte comme je le fais, est toujours un homme puissant. Un homme de cœur qui résout une chose, et qui la veut jusqu’à la mort, peut toujours tout sur un autre homme, qui n’est