marguerite. Dieu !
léo. Et ne s’y puisse encore introduire.
marguerite. Oh ! ciel ! pourquoi me dites-vous cela, Léo ?… Je ne sais pas, j’ignore…
léo. Vous n’avez rien entendu ?
marguerite. Non…
léo. C’est bizarre : j’avais là des papiers… très importants… ils étaient là, là, sur ce bureau, à cet endroit, la lampe posée auprès. Ces papiers ont disparu… Êtes-vous sûre de tous nos domestiques ? Vous les connaissez mieux que moi.
marguerite. Oh ! Oui.
léo. On ne sait pas… Dos papiers d’une certaine importance politique, cela peut valoir beaucoup d’or.
marguerite. Oh ! il ne sait rien. Non ! cela ne peut être… (Haut.) Mon Dieu, je ne sais pas, moi, je ne crois pas. C’est donc un grand malheur que la perte de ces papiers. Peut-être sont-ils égarés ; … moi-même, négligemment, j’aurai pu les déranger.
léo. Non ; ces papiers n’ont été perdus que pour moi ! cette nuit, je les ai vus dans d’autres mains… dans les mains de mes ennemis, madame. Ce vol a un instant compromis ma vie. (Marguerite fait un signe d’effroi.) Rassurez-vous, rassure-toi, ma bonne Marguerite,… le péril est tout à fait passé. Je suis à toi, à toi pour toujours.
marguerite. Grand Dieu ! mais tu ne m’as rien