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D’un avocat plein de rancune
L’Yonne va donc se purger.
Jacqueminot de Pampelune[1]
N’accusera plus Béranger.
Allez-vous-en, etc.

Ce bon monsieur de Ribeyrole
S’attaquant au brave Marschal,
N’a pris qu’une fois la parole,
Encore a-t-il parlé fort mal.
Allez-vous-en, etc.

Aussi bon préfet de la Seine
Qu’orateur du juste milieu,
À monsieur de Bondi, sans peine,
Les électeurs diront adieu.
Allez-vous-en, etc.

En gardant son préfet novice,
Aubernon parleur entêté[2],
Versailles rend un grand service

  1. En buvant leur excellent vin de Bourgogne, les électeurs d’Auxerre chantent Béranger. Renommeront-ils l’homme qui fit mettre notre grand poète en prison ?…
  2. Nommé après les trois jours par le collége de Draguignan (Var), ce député, parent de M. Lafitte, a parlé aussi mal qu’il a voté. Il a persécuté les associations patriotiques ; il n’a protégé que les carlistes, et s’est fait encenser dans son église comme un nouveau seigneur de village.